C’est à l’Université internationale de Rabat que les experts et chercheurs sur les migrations internationales et le développement se sont donné rendez-vous. Une conférence organisée par la Banque mondiale, le Centre de Marseille pour l’intégration en Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger. Une rencontre qui a débuté à Rabat mais qui se poursuivra durant le week-end à l’Université d’Al Akhawayne à Ifrane avec un programme riche en activités et purement académique.La journée sur les migrations a débuté par une séance réservée aux questions des journalistes au ministre Maâzouz. Les questions ont été axées essentiellement sur la communauté marocaine à l’étranger, notamment le retour d’immigrés marocains à leur pays suite à la crise économique qui sévit en Europe et ailleurs. Un retour qui ne semble pas inquiéter outre mesure le gouvernement Benkirane occupé davantage par des intérêts partisans et des querelles de sa majorité fragilisée par un comportement hégémonique du chef de l’Exécutif. Cette journée consacrée à l’analyse des politiques publiques tente de nouer des liens entre les experts et les décideurs politiques au sujet de la mobilité. Elle a également pour but de définir l’impact négatif mais également positif en matière de développement, dans les pays d’accueil et d’origine. La conférence sur les migrations internationales et le développement en est à sa sixième édition. C’est la première fois que les responsables de la Banque mondiale ont décidé de repenser l’immigration en choisissant un pays d’origine. Ils estiment, comme l’a expliqué Manjula Luthria, chef de programme à la Banque mondiale, que cette conférence cherche à trouver les moyens d’intégrer les dimensions de la migration dans les programmes de développement de l’instance financière mondiale. Cette journée a été également l’occasion pour débattre et échanger les différents points de vue entre chercheurs et experts en la matière. Pourtant, à détailler le programme de la conférence, l’on constaterait que les chercheurs marocains sont marginalisés, seule une poignée d’entre eux ont osé y assister à titre de simples spectateurs. Les travaux de cette journée ont été axés sur les profils migratoires et types de migration, l’exploitation des données relatives au phénomène, la contribution positive de la diaspora, la migration de retour et la réintégration ainsi que la mobilité des professionnels de la santé.
Lieferant / Quelle : Kamal Mountassir, Libération