Le modèle de développement des provinces du sud, en cours d'élaboration, fera de la culture un levier des réformes et projets structurants programmés dans son sillage, a indiqué, mardi à Rabat, le président du Conseil, Chakib Benmoussa.
Ce modèle de développement, qui se veut global, novateur et adapté aux spécificités humaines et territoriales des provinces du sud, ne peut passer outre la culture hassani, a affirmé M. Benmoussa à l'ouverture des travaux d'un séminaire national de deux jours sur “La culture hassani, potentiel de créativité et levier de développement”.
Il a relevé que cette culture “souffre de plus en plus de négligence et est confinée dans des aspects folkloriques, ce qui lui fait perdre, au fil du temps, son aura, son authenticité et son potentiel de créativité”. Le président du CESE a insisté sur l'impératif de valoriser les différentes formes d'expression caractéristiques du patrimoine hassani en faisant appel au savoir-faire de toutes les parties concernées, y compris les acteurs institutionnels, économiques et culturels, les autorités locales, les jeunes et la société civile.
Chakib Benmoussa a de même préconisé la mise en place de nouveaux modes opératoires pour réhabiliter les composantes de la culture locale et régionale, appelée à devenir une composante-clé de la dynamique de développement des provinces du sud.
Dans le même ordre d'idées, le chercheur Mustapha Naimi a relevé que la langue hassani connaît une perte de vitesse dans les provinces du sud. Il a appelé, pour remédier à cette situation, à l'intégration de cette langue, et du patrimoine hassani en général, dans le cursus scolaire, le système judiciaire et le secteur audiovisuel.
Le programme de la deuxième journée de ce séminaire devait connaître l'organisation de deux ateliers de travail sur “Les moyens de sauvegarder et de promouvoir la culture hassani”, et “Le patrimoine culturel, levier de création des richesses et de promotion de l'emploi”.
Fournisseur / Bron : MAP, aufaitmaroc.com